De la peinture au textile?

Robe Mondrian créée en 1965, dans la salle intitulée "Dans le miroir de l'Art".
"Robe Mondrian de Yves Saint Laurent en 1960"
sur www.puretrend.com

Xiao Wen Ju in “Magical Thinking” by Tim Walker for W Magazine | Artwork by Nick Knight

Alexander McQueen 

 Christian Dior Haute Couture Spring 2005 // Landmannalaugar, Iceland

D&G RTW Spring 2008 // Painting by Claude Monet ( sur www.fubiz.net)

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Danièle RochonThrusting Out, 2008, acrylique sur toile
Définition de la "Peinture":
Le terme peinture désigne la matière et la pratique consistant à appliquer une couleur sur une surface telle que le papier, la toile, le bois, le verre, le béton et bien d'autres supports.
En ce sens, la peinture est le moyen pour l'artiste peintre de représenter une expression personnelle sur des sujets aussi variés qu'il existe d'artistes. C'est donc une forme d'art.
Dans le domaine artistique, la peinture est la matière utilisée par les artistes-peintres et composée de différents matériaux (pigments en poudre, liant, résines, encre) ; elle est utilisée selon différentes techniques picturales (huile, acrylique, aquarelle, pastel, gouache, etc.) destinées à l'expression personnelle et à la création d'œuvres d'arts. Le mot Peinture désigne aussi l'œuvre créée avec cette technique.
La peinture peut être naturaliste, figurative ou abstraite. Elle peut avoir un contenu narratif, descriptif, symbolique, spirituel, ou philosophique.

En tant que matière, la peinture est une composition liquide, liquéfiable ou en mastic, employée pour protéger, décorer ou améliorer la surface d'un objet en le couvrant d'un enduit pigmenté.


L'origine de la peinture:
Les plus anciennes traces montrant l'emploi d'une technique picturale furent trouvées dans les grottes préhistoriques (Chauvet, Lascaux et Altamira). Les peintures rupestres furent réalisées à partir d'ocre, d'argiles, de charbons ou de craies réduits en poudre et mélangé à de l'eau ou d'autre liquides comme des sécrétions humaines tel la salive, ou du sang animal. Plusieurs techniques étaient employées pour appliquer la peinture, soit avec les mains, soit en utilisant une brosse rudimentaire dont on a trouvé des vestiges dans les grottes, soit en vaporisant la peinture avec la bouche.
L'évolution de la peinture est liée à l'évolution des techniques mais aussi à l'évolution de la perception du monde par les hommes.

Les différentes techniques picturales:

On peut citer :
-la fresque ou la peinture à la chaux pratiquée depuis l'Antiquité et redécouverte à la Renaissance
-la tempera, apparue au Moyen Âge
-la peinture à l'huile (apparue à la fin du Moyen Âge)
-l'aquarelle, longtemps technique d'étude, devenue à partir du xixe et surtout fin xxe siècle, une technique à part entière
-la gouache, variante opaque de l'aquarelle, beaucoup pratiquée en milieu scolaire
-la peinture acrylique et la peinture vinylique (apparues au début des années 1950)


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Edgar DegasLe tub, 1886, pastel

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Toulouse-LautrecFemme enfilant son bas, 1894, gouache sur carton
Certains procédés picturaux sont étroitement liés à l'utilisation d'une technique picturale spécifique, jusqu'à parfois devenir la marque d'un artiste ou d'une époque.
le sfumato de Leonard de Vinci a été élaborée grâce à la peinture à l'huile
les empâtements, possibles à l'huile (et aujourd'hui à l'acrylique), furent prisés par les Impressionnistes
la technique alla prima est pratiquée à l'huile et à l'acrylique
l'action painting (Jackson Pollock) est née avec l'apparition de la peinture acrylique
la technique mouillé sur mouillée est propre à l'aquarelle contemporaine.

Trois éléments sont à la base de chacune de ces techniques :
-les pigments qui sont les mêmes quelle que soit la technique et qui définissent l'étendue de la palette colorée
-le liant qui, lui, diffère selon la technique et définit sa spécificité
-le support de peinture qui doit être adapté à chaque technique selon sa nature et ses compatibilités

Les pigments:
Les pigments sont des substances colorantes, généralement insolubles, qui ne s'imprègnent pas tels quels sur le support sur lequel on l'applique. Ils doivent donc être mélangés à un liant. Auparavant, ils sont broyés à l'aide d'une molette. Selon leur nature, ces pigments seront plus ou moins finement broyés afin de révéler la couleur.
(Plus d'infos sur wikipedia.org)
Fichier:Indian pigments.jpg
Des pigments en vente sur un marché de Goa (Inde).

Le liant:
Le liant est l'élément qui sert à mêler et enrober la poudre de pigment afin de former une pâte plus ou moins épaisse ou fluide qui se laissera fixer sur le support.
Il peut s'agir de : chaux pour la fresque, œuf pour la tempera, huile (lin, noix, carthame, oeilette) pour la peinture à l'huile et les pastels à l'huile, gomme arabique pour l'aquarelle et la gouache, gomme arabique ou gomme adragante pour les pastels secs, cire pour les pastels à la cire, résine acrylique ou polymère pour la peinture acrylique, résine vinylique pour la peinture vinylique.

Les différents supports:
Le support est le matériau sur lequel est apposée la peinture.
Dans le domaine artistique, les supports sont variés :
Le mur pour la fresque
La toile qui a remplacé le bois à la Renaissance, convient bien aux peintures en pâte (peinture à l'huile, acrylique). Les deux doivent subir une préparation à l'aide d'un enduit ou apprêt.
Le papier est le support privilégié des peintures à l'eau (aquarelle, gouache) et du pastel (sec ou gras).
On peut citer aussi  le bois, le papyrus, le carton, le verre, la porcelaine, la peau et la corne, le métal, le tissu ou le  numérique.
(Voir sur le site de  wikipedia.org )
Fichier:Fayum-boy-MNW.jpg
Peinture égyptienne du IIe siècle sur bois (portrait du Fayoum).
Fichier:Vidushaka-Mani Madhava Chakyar.jpg
La peinture corporelle, ou bodypainting, est une pratique très ancienne.
Intensité:
Ce qui caractérise la peinture est la perception et la représentation de l'intensité. Chaque point dans l'espace a une intensité différente qui peut être représentée en peignant en noir ou en blanc, en passant par toutes les nuances de gris. Dans la pratique, les peintres peuvent mélanger des formes en juxtaposant des surfaces d'intensité différentes.

Couleurs:
La couleur et la tonalité sont l'essence même de la peinture, comme le sont la hauteur et le rythme pour la musique. La couleur est fortement subjective, et a des effets psychologiques et des significations symboliques qui peuvent différer d'une culture à l'autre :
le noir est associé au deuil dans les pays occidentaux, alors qu'en Asie, c'est le blanc. Quelques peintres, théoriciens, auteurs et scientifiques, comme Goethe, Kandinsky ou Newton, ont écrit leur propre théorie de la couleur. Dans le langage, le mot désignant une couleur englobe bien souvent des couleurs et des tonalités différentes.
 Ainsi, le mot «rouge» peut couvrir un large éventail de couleurs. Il n'y a pas un registre formel des différentes couleurs, comme c'est le cas pour les notes de musique, même si le système Pantone est couramment employé dans l'imprimerie ou l'industrie graphique.
Pour un peintre, la couleur n'est pas simplement divisée en couleurs primaires et complémentaires (comme le rouge, le bleu, le vert, le brun, etc). En effet, il utilise des pigments lui permettant d'obtenir de grandes variétés de couleurs. Par exemple, le «bleu» pour un peintre, peut être le cyan, l'indigo, le bleu de cobalt, le bleu marine, etc.

Rythme:
Le rythme est aussi important dans la peinture que dans la musique. Le rythme est une pause dans un ensemble qui permet à la force créatrice d'intervenir et d'ajouter de nouveaux éléments, une forme, une mélodie, une coloration.

Les différents types de peintures...

par médium:
L'aquarelle, les encres colorées ou de Chine, la gouache, l'acrylique, la peinture à la colle et la détrempe, la peinture à l'huile, le pastel en bâtonnets ou crayons, les crayons de couleur et crayons aquarellables, la tempera, la cerra-colla à base de cire, l'encaustique ou peinture à la cire.


Fichier:Chinesischer Maler von 1238 001.jpg
Wuzhun Shifan, Portrait du bouddhistezen chinois , 1238, encre et couleur sur soie

par techniques et procédés picturaux:
-Le collage (Pablo Picasso, Georges Braque)
-Le sumi-e, peinture japonaise à l'encre (sumi)
-La peinture alla prima : en une seule couche et une seule séance
-Les projections (splashing) : consiste à projeter la peinture à distance sur la toile comme le dripping ou Action painting (all-over de Jackson Pollock)
-La peinture à la brosse : on met de la peinture sur un pinceau brosse, un chiffon et on le frotte sur un support afin de perdre une partie de la peinture, quand on peindra ensuite, on aura un effet évanescent de la couleur.
-La fresque ou a fresco : peinture à la chaux sur un mur
-Le monochrome (Yves Klein, Pierre Soulages)
-La grisaille et le camaïeu
-La peinture en glacis ou peinture transparente
-La peinture par aplats lorsque les champs colorés sont uniformes
-La peinture liquide (pours ou pouring en anglais) : peinture fluidifiée à l'aide de médium ou d'eau et qui -permet d'avoir des effets de coulures
-Le sgraffito ou peinture par grattage ou scarifications : consiste à l'aide d'un outil abrasif, coupant à prélever de la matière, du médium et de mettre à jour les couches inférieures, voire le support même, qui peut être ainsi même attaqué, troué.
-L'enluminure ou miniature (encre sur papier ou parchemin)
-La calligraphie
-Les techniques mixtes (lorsque plusieurs médiums sont mélangées sur le même support (acrylique et huile, aquarelle et pastel, etc.))

Par outils:
Les peintres utilisent pour étendre les couleurs sur les différents supports à peindre des outils spéciaux, de fabrication industrielle ou artisanale, voire aussi tout simplement leurs doigts, des tissus ou n'importe quel objet qui leur tombe sous la main.
La peinture au couteau.
La peinture en bombe aérosol ou Spray de peinture voire la peinture au pistolet, l'aérographe.
Le pochoir et la peinture par empreinte (Yves Klein).

La composition picturale:

La composition picturale est l'art de composer une image en fonction de formes et de couleurs dans le but de donner un équilibre global à l'image par le choix des masses de couleurs et des lignes directrices. Le terme « pictural » implique que la composition concerne une image : peinture, illustration, photographie. Le sens s'étend ensuite à toute composition visuelle intégrant image et texte sur toutes sortes de supports.
Selon les périodes de l'histoire, ces règles ont été modifiées pour obéir aux principes directeurs des différents courants ou mouvements picturaux.

Éléments de la composition:
Parmi les éléments visuels d'une composition picturale, on distingue :
-la forme (rectangle, carré, cercle) du support et ses proportions (dans le cas du rectangle) ;
-la ligne : le chemin visuel qui permet à l'œil de se déplacer dans le tableau ;
-la direction : les itinéraires visuels qui prennent des chemins verticaux, horizontaux ou diagonaux ;
-la forme : un espace géométrique ou organique ;
la couleur : avec ses diverses valeurs et intensités ;
-la tonalité : les lumières, les ombres et l'obscurité ;
-la taille : les dimensions et les proportions des images ou des formes les unes avec les autres ;
-la perspective : l'expression de la profondeur.

Méthode de composition:
L'artiste détermine ce que sera le centre d'intérêt (que l'on appelle le focus en photographie) de son tableau, et il compose les éléments en conséquence. Il s'agit généralement de capter l'attention du spectateur, de lui fournir une première sensation globale, puis de guider son regard vers le point central, et de jouer éventuellement sur des va-et-vient du regard du spectateur entre divers éléments constitutifs du tableau.

Plusieurs éléments sont à prendre en considération pour composer l'image :
-la forme et les proportions, le centre d'intérêt, l'équilibre entre les différents éléments, l'harmonie, ou l'uniformité des éléments, l'orientation des éléments, la taille de l'image par rapport au champ visuel, le chemin ou la direction suivis par l'œil, l'espace négatif, la couleur, les contrastes, c'est-à-dire la valeur ou le degré de luminosité et d'obscurité, utilisé dans l'image, la géométrie : organisation des éléments selon des figures géométriques : cercle, triangle, etc., l'utilisation du nombre d'or, le rythme, répétition d'éléments plus ou moins semblables, l'illumination ou l'éclairage, la répétition, la perspective.


Craig Tracy sur www.bitrebels.com

"La peinture corporelle...

La peinture corporelle ou body-painting est une des premières formes d’expression plastique utilisées par nos ancêtres.
 À l'aube de l'humanité, nos ancêtres découvrent la terre colorée, le charbon de bois, la craie, le jus des baies colorées, le sang des animaux et bien d'autres couleurs qui servent peut-être à impressionner l'ennemi, sous forme de peinture de guerre, ou de signe reconnaissance à l'intérieur d'une tribu.
 Cette technique de maquillage primitif a pu aussi servir de camouflage pour la chasse.
Probablement même avant que la première pierre ne soit gravée, l’homme applique ainsi des pigments sur son corps pour affirmer son identité, l'appartenance à son groupe et se situer par rapport à son entourage. Cette pratique picturale devient un instrument de transformation. 
Les dessins et les couleurs permettent de changer d'identité, de marquer l'entrée dans un nouvel état ou groupe social, de définir une position rituelle ou de réaffirmer l'appartenance à une communauté déterminée, ou servent tout simplement de parure.
La peinture corporelle, ressurgie en Occident à l'époque contemporaine, y est devenue objet de création. Art éphémère, le peintre crée une œuvre picturale sur son modèle. Plusieurs festivals lui sont consacrés, dont celui de Seeboden en Autriche World bodypainting festival et celui de Bruxelles en Belgique lors du Festival international du film fantastique, The International Body Painting Contest.

Peinture corporelle et sociétés traditionnelles

Presque toutes les sociétés tribales ont pratiqué la peinture corporelle à l'aide d'argile ou de charbon.
 Utilisée le plus souvent durant les cérémonies, elle se pratique encore dans certaines régions du globe comme l'Australie, les îles de l'océan Pacifique, certaines parties de l'Afrique telles que les collines du Nuba soudanais : dans certaines tribus du sud-est, les couleurs des peintures et les coiffures indiquent l’âge des hommes. 
Les jeunes hommes des villages de Kau, de Nyaro et de Fungor ont élevé l’art de la décoration corporelle et faciale à un haut niveau d'exécution. Ces peintures ne sont pourtant pas réalisées que par des artistes, mais par tous les hommes de dix-sept à trente ans.
La peinture corporelle devient une sorte d’uniforme pour chaque classe d’âge.
De l'Inde jusqu'au Maghreb, les femmes pratiquent une forme de peinture corporelle plus durable à l'aide de henné, souvent lors de fêtes religieuses ou de mariages. Les décors au henné produisent des tons de l'orangé au noir. Les peuples autochtones d'Amérique du Sud utilisent le huito ou genipapo (genipa americana), l'annatto ou le charbon pour leurs décorations corporelles. Le huito est, à l'instar du henné, assez durable et sa teinte noire met quelques semaines à s'effacer.

Couleurs, utilisation et symboliques

Les matières utilisées pour fabriquer une couleur sont d’origine végétale, minérale et animale. 
Les pigments sont très variés : charbons, cendres, sucs et graines de fruits, etc. Les couleurs universellement les plus importantes sont le rouge ou brun (la poudre de graines de rocouyer avec de l’huile de palme ou avec de l’eau), le noir( charbon de bois), le blanc ( de l'argile blanche), et l’ocre.
Les couleurs minérales (rouge, jaune, noir et blanc) mélangées à de l’huile de tortue, sont employées comme symbole de protection par les Onges, pygmées des îles Andaman1.
Dans toute l’Afrique, les racines du padouk (grand arbre de la famille des Papilionacées originaire du Gabon dont l’épaisse écorce secrète une résine rouge sombre) sont récoltés pour fabriquer une poudre rouge vif, fréquemment utilisée comme peinture corporelle lors des cérémonies traditionnelles.
De même, le kaolin, argile blanche au grain grossier, est fréquemment utilisé lors des rites.
Le blanc, tiré de la poussière d’argile, est généralement associé au deuil ou à la purification. L’ocre rouge, tirée de la terre fertile, couleur de sang, est souvent symbole d’énergie vitale et de fécondité.
Enfin, le noir, évocateur de la nuit et du chaos primordial, symbolise le néant.

Peinture corporelle et représentation de soi

Le caractère définitif des scarifications et tatouages conditionne leur usage, qui se distingue radicalement de celui de la peinture corporelle. Celle-ci postule moins une idée fixée dans un passé glorieux que les prémisses d’une identité à conquérir. Le caractère fugace de la peinture permet son renouvellement autant de fois qu’on le souhaite, avec autant de motifs existants et de signes riches de sens à créer.
Si la mode contemporaine affaiblit considérablement les significations de la peinture corporelle et la désacralise pour la réduire à une manière comme une autre d’embellir le corps, il serait dommage de limiter sa pratique actuelle à ces seules fonctions. Retenons par exemple celle qui en fait l’expression d’une profonde révolte, le symbole de la résistance et de l’indépendance. On peut se souvenir en effet du musicien nigérian Fela Anikulapo Kuti (1938-1997) qui, à travers sa musique et ses peintures tribales, contestait les autorités morales et politiques de son pays. La démarche artistique de Fela permet de comprendre le rapprochement avec l’art de la peinture corporelle et le discours des luttes contre toutes sortes d’oppressions de l’artiste.
La peinture du corps fut sans doute le premier geste ornemental de l’humanité. « Il fallait être peint pour être homme » note C. Lévi-Strauss. C’était surtout pour se démarquer des autres êtres vivants. La peinture corporelle affirme l’identité avec ses couleurs symboliques et ses motifs traditionnels. Le corps “identité” devient un corps -discours.
Dans les différentes cultures amérindiennes et africaines, les signes corporels, sorte d’alphabet du corps, doivent être lus comme des signifiants ou des messages.
Les peintures corporelles peuvent s’apparenter à une carte géographique qui identifie chaque individu dans leur univers socioculturel :" Montre-moi comme tu peins et je te dirais d’où tu viens et qui tu es". La peinture corporelle est une volonté de communication qui passe par une démarche créatrice et artistique.

La pratique moderne du body-painting


              Body painting aux couleurs fluorescentes sur Wikipédia                                     www.makeupartistindia.in

La peinture corporelle d'aujourd'hui, telle qu'elle est de nouveau pratiquée dans les sociétés occidentales, a un but surtout ludique et ornemental.
Son caractère spectaculaire en fait une activité événementielle très prisée.
De plus, le côté « ni nu, ni habillé » du modèle peint permet une exposition du corps sans que cela choque la pudeur prévalant dans lesdites sociétés : on voit très fréquemment des modèles « habillés » de vêtements en trompe-l’œil. Cet aspect permet ainsi à des personnes presque entièrement nues de circuler dans des lieux publiques en ne provoquant le plus souvent que des sourires amusés.
Le thème animalier est aussi fréquemment traité : les modèles sont ainsi transformés en félins dans la plupart des cas, mais aussi en chiens, zèbres, ou vaches… Lorsque d'autres animaux apparaissent, ils sont le plus souvent intégrés dans un décor peint sur la peau du modèle : serpents dans la jungle, araignée sur sa toile… Un autre thème favori des artistes est le fantastique : des créatures multicolores, écaillées, pourvues d'ailes, d'antennes, de griffes parcourent les festivals dédiés au genre.
On rencontre également le camouflage : le corps est intégré à son environnement, arbres, papier peint ou murs décrépit. Voir à ce sujet le travail de l'actrice et modèle Veruschka sur son propre corps.
On notera enfin la popularité croissante des « tatouages éphémères », que des artistes forains exécutent à l'aide de henné ou d'encres pas toujours inoffensives. De plus petite taille, ils s'appliquent en des endroits choisis, biceps, cheville, reins, par exemple, et reprennent les motifs populaires des vrais tatouages, tout en étant moins douloureux, moins onéreux, et bien sûr, non définitifs !


...et le Maquillage".


Fichier:US Navy 050624-M-1837P-001 U.S. Marine Corps Staff Sgt. Michael G. Walker applies camouflage face paint during Rear Area Operations Field Exercise.jpg
Maquillage de camouflage
On appelle maquillage l'utilisation de produits cosmétiques pour l'embellissement du visage, notamment de sa peau et la modification des traits du visage et du corps pour la création de personnages au cinéma ou au théâtre.
Le maquillage va de la beauté à la réalisation de monstres dans le cadre des effets spéciaux, en passant par le maquillage artistique, cinéma et le body-painting.

Historique



Le maquillage comme les cosmétiques est très ancien.
un homme avec le visage paint d'ocres et de blanc
Maquillage ethnique
Trois mille ans avant Jésus Christ, les égyptiens connaissent déjà le maquillage : rouge à lèvres, khôl, maquillage pour les yeux à base de minerai de plomb, d'antimoine et de malachite. Les caravanes qui acheminent les épices et la soie en Europe, introduisent les cosmétiques et le maquillage en Grèce et dans l'Empire romain.
Au ier siècle, Néron et Poppée éclaircissaient leur peau avec de la céruse et de la craie, soulignaient leurs yeux au khôl et rehaussaient leur teint et leur lèvres avec du rouge1. Des femmes telles que Cléopâtre se maquillaient énormément, mais les produits de l'époque étaient essentiellement fait de produits toxiques comme les métaux, qui détruisaient l'apparence de la peau et provoquaient un vieillissement prématuré de cette dernière.
C'est au retour des croisés que le maquillage se répand en Europe du nord où il n'était utilisé que pour les peintures rituelles. Dès le xiiie siècle, les nobles usent de fond de teint, de teinture à cheveux et de parfum. Au xvie siècle, les femmes se poudrent à la céruse et à l'ocre rouge et se colorient les lèvres avec un mélange de teinture de cochenille.
Dès le xviie siècle le maquillage est utilisé dans toutes les classes sociales.
Le maquillage moderne fut rendu populaire par le cinéma dans les années 1920.
Jusqu'au début du xixe siècle les cosmétiques contiennent du plomb, les produits modernes sont testés en laboratoires et fabriqués avec des produits neutres comme le talc, le kaolin, l'amidon de riz auxquels sont ajoutés des huiles et des colorants de synthèse.
Les progrès de la recherche en cosmétologie ont permis de développer des produits de maquillage et de soins pour le visage sans risques pour la santé ni la peau.
Produits:


Fichier:Kadakali painting.jpg
Maquillage de scène
Certains produits sont utilisés plus fréquemment que d'autres. Les plus courants sont le vernis à ongles; l'anti-cerne; l'autobronzant; le ligneur (dit l' eye liner); le fard comprenant le fard à joues (dit le blush), le fard à paupières (dit l' ombre à paupières), le fard à cils (semblable au mascara), le fard à lèvres (dit le rouge à lèvres); le fond de teint; le khôl (crayon conçu pour l'intérieur de l'œil); le crayon pour les yeux; le mascara; la poudre; le gloss (dit le brillant à lèvres); le rimmel; sans oublier le démaquillant.

La crème hydratante est indispensable avant tout produit appliqué sur la peau. Elle permet d'éviter les taches disgracieuses de fond de teint aux endroits où la peau est la plus sèche.
Le fond de teint sert à unifier le teint et à couvrir les défauts minimes de la peau (ex: légères rougeurs). Sa couleur doit être la plus proche de la couleur naturelle de la peau pour éviter le risque de démarcations au niveau du cou. En aucun cas le fond de teint de sert à avoir l'air bronzé ! Il existe plusieurs formes de fond de teint : fluide, crème, stick, mousse, poudre compacte ou encore un substitut du fond de teint : la crème teintée.
Une base matifiante peut être utile si la peau à tendance à luire au cours de la journée. D'autre part, des papiers matifiants permettent d'absorber le sébum excédentaire avant une retouche par exemple.
La poudre libre sert à fixer le fond de teint et le correcteur ou anti-cernes mais s'applique avant le fard à joues.
La poudre compacte peut être utilisée comme fond de teint traditionnel, pour faire des retouches au cours de la journée ou encore pour creuser les joues des visages ronds.
L'anti-cernes ou correcteur sert à camoufler les imperfections (boutons, cernes, taches de (dé)pigmentation…). Il est généralement d'un ton plus clair que la couleur de la peau. Il existe des correcteurs de couleur, notamment vert et orange. Le vert est supposé camoufler les rougeurs diffuses du visage, et l'orange le bleu des hématomes ou des veines faciales. Ces correcteurs sont utilisés par transparence avant l'application du fond de teint.
Le fard à paupières existe sous plusieurs formes : sec (poudre pressée ou libre) ou gras. Pour un maquillage simple et assez naturel, deux couleurs sont conseillées : une claire et une autre plus foncée. Par exemple, poser la couleur foncée sur la partie mobile de la paupière et la plus claire dans le coin interne de l'œil ainsi que sous le sourcil. Presque tout est possible en maquillage mais en général les couleurs les plus claires se placent dans le coin interne de l'œil et les plus foncées au coin externe pour agrandir et illuminer le regard.
L'eye-liner sert à souligner le regard. Il existe plusieurs types d'eye-liner : eye-liner cake ou gel, fluide, feutre ou encore un simple crayon (khôl). Leur utilisation diffère un peu selon la texture mais en général, on tire un trait continu du coin interne de l'œil jusqu'au coin externe. Il existe plusieurs manières de dessiner le trait en fonction de la forme de l'œil et de l'effet désiré.
Le rôle du mascara est d'ouvrir le regard en recourbant et allongeant les cils, de donner de la profondeur et de finaliser le maquillage des yeux. Le mascara se pose en regardant vers le bas, en plaçant la brosse à la base des cils et en remontant le long des cils en effectuant des petits aller-retour.
Le crayon à sourcils permet d'intensifier ou de redessiner la courbe du sourcil. La couleur doit être la plus proche possible de celle des sourcils. Pour combler d'éventuels « trous » dans le sourcil, dessiner de petit traits en imitant les poils.
Le fard à joues ou blush sert à définir les pommettes, les accentuer et donner bonne mine. La pose la plus courante et la plus simple consiste à sourire exagérément et de poser le fard sur les pommettes. Le fard existe en poudre, en mousse ou en crème mais les crèmes sont à proscrire sur les peaux grasses. Le fard peut être remplacé par de la poudre de soleil (aussi appelée « terre indienne »).
Le baume pour les lèvres est indispensable avec ou sans rouge ou gloss. Il hydrate et protège les lèvres.
Le crayon à lèvres définit le contour des lèvres et empêche le rouge à lèvres de filer. Il permet de corriger une éventuelle asymétrie. On le choisit neutre et plus clair que le rouge à lèvres, idéalement il doit être invisible.
Le rouge à lèvres est la touche finale du maquillage. Si les yeux sont déjà fort maquillés mieux vaut choisir des teintes neutres, naturelles et discrètes.
Le gloss sert à faire briller les lèvres et à donner du volume par effet d'optique. Le gloss existe en versions colorées ou non, irisées ou non. S'il est teinté, il peut éventuellement remplacer le rouge à lèvres.

Selon la maquilleuse professionnelle Dominique de Vorges l'ordre idéal pour appliquer son maquillage serait le suivant :
-une base hydratante, le fond de teint
le correcteur et/ou anti-cernes, la poudre libre, le fard à joues, le crayon à sourcils, le(s) fard(s) à paupière, le liner et/ou crayon, le mascara, le crayon à lèvres, le rouge à lèvres, le gloss.

Le maquillage dans l'Égypte ancienne

Dans l'Égypte ancienne, améliorer son apparence relevait aussi d'un sens spirituel. Une perruque volumineuse sculptée dans de la cire d'abeille exprimait par exemple un symbole très fort, qui reliait son porteur à Hathor, la déesse des festivités et de l'amour. Les fards à paupières verts (wadju) invoquaient peut-être sa protection. Après la mort, les cosmétiques devaient créer une apparence juvénile et fertile, jugée essentielle pour renaître dans l'au-delà. Utilisé par les deux sexes, le maquillage possédait également des vertus plus terre à terre. Le fard à paupières noir - appelé mesdemet dans l'Antiquité et pour lequel le mot arabe khôl s'emploie aujourd'hui - aurait éloigné les mouches, protégé des rayons aveuglants du soleil et joué un rôle de désinfectant, grâce au sulfure de plomb et au chlore qu'il contenait. Dans le climat très sec de l'Égypte, les huiles et les crèmes, souvent parfumées, hydrataient la peau. De nombreux traitements antirides existaient aussi. Les femmes portaient également des cônes de graisse parfumée.


"Le textile"


Fichier:Tissus imprimés.jpg
Tissus imprimés
Un textile est le nom donné à toute étoffe ou matériau réalisé à partir de fibres ou de filaments (naturels ou synthétiques, organiques ou minéraux) ou de matériaux textiles. Parmi les textiles, on trouve les fibres mats (les pansements, les filtres, le feutre), les mèches (pansements), des fils (à coudre, à tricoter, à tisser), les tricots (rectiligne, circulaire, fully-fashioned), les tissus (traditionnel, Jacquard, multiple, double face, multi-axial, 2D et demi, 3D) et bien d'autres.

On distingue deux grandes classes de textiles auxquelles s'ajoutent plusieurs sous classes possibles :

-textiles traditionnels : textiles pour lesquels on porte l'attention sur l'apparence et le confort. Il s'agit surtout du domaine de la mode, souvent du vêtement, mais aussi de l'ameublement (draps, tentures, rideaux, nappes, serviettes, tapisseries).
-textiles techniques : sont classés dans cette catégorie tous textiles pour lesquels importent les caractéristiques mécaniques, chimiques, physico-chimiques et ayant une application technique : géotextile, textile médical, matériaux composites à renfort textile.

L'ennoblissement

Les techniques d'ennoblissement ont pour but de modifier les propriétés du textile « brut ».
Une fois les textiles préparés (flammage, désencollage, etc.), ils peuvent recevoir une opération de teinture ou d'impression.
Pour leur donner «de la main» (du toucher), des apprêts mécaniques (émerisage, grattage, etc.) ou des apprêts chimiques sont utilisés. 
Veste peinte à la main
Tissus peints de  Patrice Louis sur www.createurs-de-mode.com

Enfin, des fonctions (bactériostatisme, déperlance, hydrophilie, protection UV, etc.) peuvent être greffées sur ces textiles par apprêts chimiques.

Teinture

Nom Caractéristiques
-Ikat Procédé asiatique de teinture où les parties du fil à préserver de la teinture sont cachées par un fil noué sur le fil de la trame.
-Mahaju Méthode de teinture par réserve, l'étoffe à teindre est nouée en différents endroits pour jouer sur la densité de couleur.
Plus d'infos sur le site wikipedia.org



Les impressions

L’impression est la décoration d’une étoffe par un motif répétitif. Historiquement, l’impression daterait du IIe millénaire av. J.‑C. et serait originaire des Indes.

Nom   Caractéristiques
-Batik Technique inventée à Java consistant à masquer avec de la cire les parties non teintes.
-Dévorage: s’applique pour les supports de deux fibres distinctes. La pâte d’impression contient un agent chimique qui détruit l’une des fibres.
-Flocage Le motif est encollé et saupoudré de fibres textiles courtes pour un aspect velours.
-Impression à cadre rotation:  rouleau creux, contenant la couleur et découpé aux endroits à imprimer, passe sur l’étoffe ; l’opération est répétée une fois par couleur.
-Impression à la planche: Procédé artisanal. Les motifs sont sculptés dans une planche qui est ensuite appliquée sur l’étoffe.
-Impression par rouleau: version mécanique de l’impression à la planche.
-Impression sérigraphique: le motif est gravé sur du vernis fixé sur un cadre puis appliqué sur l’étoffe.
-Pochoir: procédé artisanal. Le motif est pré-découpé dans une plaque qui s’applique sur l’étoffe et les couleurs sont appliquées à la brosse.

Voir l'entreprise d'ennoblissement textile Eurotf.


L'ennoblissement textile consiste à traiter une étoffe afin de donner certaines caractéristiques au produit fini. Il peut s'agir d'opérations mécaniques ou chimiques.
Cinq grandes spécialités sont présentes :
la teinture pour colorer le textile ;
l'impression pour l’apposition localisée de motifs colorés ;
les apprêts chimiques ;
les apprêts mécaniques ;
l'enduction.

Un apprêtage textile, dans les techniques du textile, est un traitement de finition permettant de donner au produit son aspect final. Il consiste en la modification (anoblissement) des fibres textiles (cuir, étoffe, toile) par le biais d’une action chimique, telle qu'une teinture, un foulardage, une impression, un mercerisage, etc.
Les caractéristiques ainsi changées peuvent être : bactériostatisme, protection anti-feu, anti-statisme, anti-tache, étanchéité, textile plus lisse, etc.

On peut dire que le domaine de la peinture dans l'habillement, revient à utiliser divers techniques artisanales ou industrielle sur des supports qui serviront à habiller le corps comme, le plus commun, le textile. Divers moyens (mécaniques, chimiques...) sont possibles pour "habiller","appliquer", " modifier" ..."une surface" par l'ajout d'une substance par des outils tout comme le maquillage avec le visage.

On peut retrouver sur fr.wikipedia.org les divers textiles et www.ideal.fr pour la teinture.

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